Les disputes de Rumine 2023
Infos pratiques
Procès de la voiture
S’il est un objet qui cristallise les antagonismes, c’est bien la voiture. Pour les uns, symbole d’égoïsme, elle porte une atteinte indue à la vie humaine et à la société en mettant inutilement en péril sécurité, environnement et climat, tout en détruisant les équilibres vitaux. Pour les autres, la voiture est un objet essentiel de vie et de liberté, que le progrès technique et l’encadrement du trafic permettront de réguler. Faut-il la condamner et l’interdire ? Faut-il au contraire lui ouvrir de nouvelles voies ?
Procès de l'hôpital
L’hôpital est à la croisée des chemins. Le voilà enfermé dans ses murs, toujours plus complexe, incapable de maîtriser ses coûts, soumis à la technologie, pris entre une demande croissante et la nécessité de faire des économies. Pendant ce temps la pénurie de personnel s’accroît, la relation de soin s’appauvrit, son efficacité est mise en question. Sera-t-il demain le lieu tout puissant du savoir et de la réparation clinique, un hub technologique à disposition des réseaux de soins, une machine à réparer ou une entreprise de santé ? Autre chose ? Quelle est sa faute ? Quel est son avenir ?
Procès de la frontière
La frontière est un puissant instrument de régulation des échanges. Chacun tente de l’utiliser à son avantage, en fonction de ses intérêts et de ses valeurs. Le désordre climatique sera à l’origine de migrations plus nombreuses et peut-être plus conflictuelles. De la gestion des frontières dépendront plus que jamais les équilibres politiques de demain. Peut-on, dès maintenant, mettre en œuvre des modèles de migrations sûres et régulières ? Faut-il condamner les frontières pour permettre à chacun de se déplacer librement ? Faut-il au contraire les renforcer ?
Procès de la croissance
La croissance, fin de règne ? Elle a créé de la richesse, apporté du bien-être, produit de l’innovation, permis d’effacer la dette. Mais, selon ses détracteurs, de solution elle est devenue problème. Pour certains, en s’affranchissant des limites de la planète et en bénéficiant d’abord aux privilégiés, elle est devenue une menace existentielle. Pour d’autres, moyennant une plus juste répartition et une meilleure maîtrise, elle peut continuer à déployer ses bienfaits. Faut-il condamner la croissance ? Faut-il au contraire la promouvoir ? À quelles conditions ?
